Adam et l’astragale, deux faces d’une même question : celle de l’homme et de son humanité. Un homme, dans la tradition occidentale, c’est d’évidence un fils d’Adam, qui fut créé de toutes pièces et d’un coup par Dieu à son image. L’homme y est animé de raison, pour se distinguer de l’animal : celui-ci d’emblée et sa nature le sépare radicalement de son environnement. L’astragale, c’est ce petit os du pied présent chez tous les primates et chez l’homme. C’est parce que l’astragale humain forme un angle presque droit que l’homme peut se déplacer debout longtemps, libérer ses mains, développer son cerveau. Cet os minuscule, comme tant d’autre critère, incarne une vision plus continuiste de l’origine de l’homme : l’homme est ici animal parmi d’autres. Ce n’est que par l’apprentissage d’une culture spécifique, par l’acquisition de certains comportements et valeurs, qu’il devient un humain. Face à une vision simpliste de l’histoire de l’idée d’humanité, qui expliquerait en termes de progrès unilatéral le passage d’Adam à l’astragale, d’une vision religieuse à une vision matérialiste, ce livre révèle l’imbrication voire les tensions des deux modèles à travers les époques. Au lieu de définir l’être d e l’humain en s’appuyant sur les seules références philosophiques ou dogmatiques, il interroge les discours et les pratiques qui ont déterminé et déterminent les limites de l’humain. Un tel questionnement demande une approche transversale, multidisciplinaire. L’humanité mise à l’épreuve, en tant que valeur communautaire, principe d’exclusion, modèle normatif de comportement, tel est le fil conducteur de ces essais d’histoire, de philosophie d’anthropologie et d’éthologie. L’Occident médiéval est ici leur centre de gravité. Car c’est là qu’Adam, le chrétien, l’image de Dieu, qui nous semble si étranger, évidement triomphe. Mai c’est aussi à cette époque que sont clairement posés un certain nombre de problèmes qui rendront possible la pensée de l’astragale. Adam et l’astragale, deux faces d’une même question : celle de l’homme et de son humanité. Un homme, dans la tradition occidentale, c’est d’évidence un fils d’Adam, qui fut créé de toutes pièces et d’un coup par Dieu à son image. L’homme y est animé de raison, pour se distinguer de l’animal : celui-ci d’emblée et sa nature le sépare radicalement de son environnement. L’astragale, c’est ce petit os du pied présent chez tous les primates et chez l’homme. C’est parce que l’astragale humain forme un angle presque droit que l’homme peut se déplacer debout longtemps, libérer ses mains, développer son cerveau. Cet os minuscule, comme tant d’autre critère, incarne une vision plus continuiste de l’origine de l’homme : l’homme est ici animal parmi d’autres. Ce n’est que par l’apprentissage d’une culture spécifique, par l’acquisition de certains comportements et valeurs, qu’il devient un humain. Face à une vision simpliste de l’histoire de l’idée d’humanité, qui expliquerait en termes de progrès unilatéral le passage d’Adam à l’astragale, d’une vision religieuse à une vision matérialiste, ce livre révèle l’imbrication voire les tensions des deux modèles à travers les époques. Au lieu de définir l’être d e l’humain en s’appuyant sur les seules références philosophiques ou dogmatiques, il interroge les discours et les pratiques qui ont déterminé et déterminent les limites de l’humain. Un tel questionnement demande une approche transversale, multidisciplinaire. L’humanité mise à l’épreuve, en tant que valeur communautaire, principe d’exclusion, modèle normatif de comportement, tel est le fil conducteur de ces essais d’histoire, de philosophie d’anthropologie et d’éthologie. L’Occident médiéval est ici leur centre de gravité. Car c’est là qu’Adam, le chrétien, l’image de Dieu, qui nous semble si étranger, évidement triomphe. Mai c’est aussi à cette époque que sont clairement posés un certain nombre de...
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